Jean-Michel LOUKA
28 mai 2022

École du Réel

École est ici à entendre au sens d’ « être à l’école de… ».
À l’école du Réel donc.

Je propose de créer cette « école » qui vise à faire accepter la psychanalyse, et le psychanalyste comme psychanalyste dans notre société française d’aujourd’hui. Le psychanalyste en tant que tel. C’est son but principal.

Programme difficile !

Je souhaite pour nous, psychanalystes français, libérer la parole des psychanalystes. Car le désir des psychanalystes, de tout psychanalyste, c’est de… psychanalyser.

Comment  procéder ?

En faisant savoir, en faisant connaître, sans hésitation, nos positions.
Clairement, simplement avec les mots de tous les jours. Comme Freud pratiquait.

  1. En prenant la parole ;
  2. En écrivant.

1. Prendre la parole en public, dans la cité, dans les radios, sur les plateaux de télévision, les réseaux sociaux aussi, lorsque nous y sommes invités. Une parole « pour ». Pas une parole « contre » qui que ce soit, quoi que ce soit. Dire ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons. Dire que nous sommes les seuls à le faire, que c’est la tâche du psychanalyste. Que le psychanalyste existe. Que sans notre fonction, la cité, le Monde s’en trouveraient plus mal. Encore plus mal. Qu’il ne faut pas que la psychanalyse s’éteigne, que le psychanalyste disparaisse.

2. Écrire, c’est écrire des messages, des mails, des articles, des textes pour ceux qui veulent bien les lire, qui s’y intéressent, qui se sentent concernés. Des livres aussi. Écrire encore dans les journaux pour dire notre position, notre façon de voir les choses, les problèmes.

Écrire, c’est encore écrire aux instances étatiques, au personnel politique (députés, sénateurs, ministres, Président de la République). Pour expliquer. Toujours expliquer. L’importance de l’existence de la psychanalyse. Son intérêt pour la population. Pour la Santé mentale des Français. Pour que le médicament psychotrope ne gagne pas, par facilité, par paresse ou intérêt économique, sur le recours à la parole.

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